Sur la route d’un pétrolier français… C’est là que j’ai fait la connaissance d’Isabelle. Enfin, elle était chef de projet en free pour une agence qui réalisait le site Internet d’un des leaders mondiaux de la fourniture et de la production d’énergies, et moi, j’étais « sa » correctrice. C'était il y a dix ans. Nous travaillons parfois ensemble et échangeons régulièrement sur notre métier. Et sur bien d’autres choses encore... De nos affinités professionnelles est née une complicité bienveillante.
Qu’est-ce qui te plait le plus dans ton métier ?
C’est plutôt une façon d’exercer mon métier, le fait de travailler en freelance, qui me plaît le plus. J’ai toujours travaillé dans la communication, mais le choix d’être freelance m’a permis de faire la synthèse de ce que j’ai aimé dans mes deux vies professionnelles précédentes : en agence, j’aimais la variété des missions et des clients ; chez l’annonceur, la possibilité de m’impliquer « à fond » dans les projets. Depuis treize ans maintenant (bientôt quatorze, déjà !), j’apprécie d’allier les deux.
Comment définirais-tu ta signature, la patte « Isabelle » ?
C’est quelque chose de très compliqué de me définir. Mais récemment, deux personnes qui me sont chères m’ont dit, alors que je parlais de ma mission du moment, quelque chose comme « tu es toujours aussi passionnée, autant à fond ! ». Alors oui, je crois qu’à chaque fois, je m’approprie un nouveau projet, ça devient mon préféré et je m’y implique complètement !
Qu’est-ce qui t’inspire ?
En fait… les gens passionnés ! J’ai rencontré il y a plusieurs années, à une conférence, une personne qui a depuis longtemps dépassé l’âge de la retraite, mais qui continue toujours son activité de psy, tout en écrivant et en proposant des ateliers de peinture. J’aimerais bien aussi continuer toute ma vie à m’intéresser, et à apprendre, dans plein de domaines.
Y a-t-il un préjugé ou une image sur ton métier qui t’irrite ?
Uniquement parce qu’il faut répondre à cette question : le classique « communiquer, écrire, ce n’est pas vraiment un métier, tout le monde peut le faire ». Ça revient souvent, non ? Le simple fait de l’écrire m’énerve à nouveau ! Le reste du temps, je ne veux plus y penser, mais ça m’agace quand je l’entends. Chaque métier a ses spécificités. Pour bien communiquer, il faut des connaissances, des compétences et de l’expérience, et tout cela ne s’improvise pas !
En quoi faire appel à une consultante com est-il indispensable selon toi ?
Je ne sais pas si c’est indispensable dans tous les cas. Ça l’est si on a un besoin précis en matière de communication auquel on ne sait pas répondre. J’ai travaillé avec des personnes qui lançaient leur activité et ne savaient pas s’il fallait commencer par un site internet ou une page Facebook, par exemple. Mais aussi, il y a plusieurs années, avec une ancienne communicante devenue coach, qui m’avait dit « communiquer, je sais, mais à mon sujet, c’est impossible ». Donc, je dirais que c’est toujours bien de travailler « avec quelqu’un d’autre », quel que soit le métier d’ailleurs, parce que cela apporte toujours un nouveau regard, de nouvelles idées et façons de procéder.
Quel regard portes-tu sur l’avenir de ton métier ?
Positif ! Je pense que c’est un domaine dans lequel on peut toujours découvrir de nouvelles choses et se réinventer. Quand j’ai commencé en 2009, je pensais que ce qui marcherait pour moi, ce serait de proposer des actions de communication externalisée pour des sociétés du domaine informatique (où j’avais passé les neuf années précédentes). En fait, je n’ai jamais travaillé dans l’informatique depuis. J’ai d’abord décroché une longue mission d’accompagnement en conduite du changement, puis découvert le community management (et appris sur le tas, c’était nouveau). J’ai aussi réalisé pas mal d’opérations de relations presse, à la demande de clients (ce n’était pas mon envie initiale, mais pendant plusieurs années, ça m’a plu). Je me suis lancée dans la formation quand une copine m’a proposé de la remplacer « au pied levé » pour une session qu’elle ne pouvait pas animer. Et puis bien sûr, au milieu de tout ça, j’ai toujours écrit – des contenus de sites internet (c’est d’ailleurs sur une de ces missions que nous nous sommes rencontrées !), des plaquettes, des billets de blogs, et aussi un « guide des super grands-parents », commandé par les éditions Fleurus à un copain qui n’était pas inspiré par ce thème et me l’a proposé 😉.
L’année dernière, j’ai travaillé sur un important projet de concertation (il se termine actuellement), domaine que j’ai complètement découvert et que j’ai adoré. C’est donc vers cet univers que je souhaite porter mes pas dans les mois à venir, mais peut-être que mon chemin m’emmènera ailleurs...
Quelle a été ta mission ou créa préférée ?
Je crois que c’est presque toujours celle du moment. Donc, actuellement, la concertation, car ça m’a permis de faire des recherches dans des domaines que je ne connaissais pas jusque-là, de rédiger des nouveaux documents - un dossier de concertation, sa synthèse, c’est très normé, et très intéressant ! -, et dans un second temps, d’aller à la rencontre des habitants lors des concertations mobiles et des réunions publiques. Au quotidien, c’était du travail solitaire derrière mon ordi, des réunions avec l’équipe projet, physiques ou via Teams, et des réunions « grand public », c’était très varié.
Ton pire souvenir ?
La seule fois où j’ai failli ne pas me faire payer. J’ai été contactée par une agence parisienne, via les réseaux sociaux, pour un rendez-vous de prospection. J’ai expliqué qu’étant à Marseille, je ne me déplaçais pas à Paris pour de la prospection. Mon interlocuteur m’a assuré que c’était gagné d’avance, que le client était « un pote ». Bref, la prise de brief a été un cauchemar, le contact à l’agence étant complètement brouillon et même je pense totalement incompétent ! La mission a été gagnée, mais le « pote » a été écarté du projet au bout de quelques semaines. La nouvelle interlocutrice a voulu tout reprendre depuis le début, avec ses propres prestataires. Et l’agence a voulu me rendre responsable de l’échec du projet et refusé de me payer. J’ai donc appelé la cliente – qui a confirmé qu’elle avait réglé la mission sur laquelle j’étais intervenue (au final, une simple newsletter, qui devrait prendre place dans une stratégie globale de refonte de la communication interne). Elle m’a même demandé comment elle pouvait agir pour que je me fasse payer ! En fait un simple coup de fil à l’agence pour leur dire que j’avais parlé avec la cliente a suffi. Donc, ça s’est bien terminé, mais sur le coup, c’était pas mal de colère et du stress.
Et la mission dont tu rêverais ?
Je peux en donner plusieurs ? Là tout de suite maintenant, j’aimerais travailler sur un projet de concertation urbaine, aller à la rencontre des habitants – notamment des enfants – pour connaître leurs souhaits. J’aimerais bien écrire de nouveaux livres aussi – toujours l’idée de guides pratiques, ça me plaît ! Et puis aussi travailler avec des artistes ou des musées. Je ne sais pas vraiment sous quelle forme, mais c’est un univers que j’ai envie d’approcher.
Un vœu pour 2023 ?
Pour moi, continuer à découvrir de nouveaux univers, et pour les freelances en général, que les entreprises pensent plus souvent à nous contacter : nous sommes autonomes, réactifs, adaptables, et surtout nous représentons un apport créatif auquel il est bon de recourir !
👉 Isabelle PRIGENT
Consultante et formatrice en communication
Email : isabelle.prigentchesnel@gmail.com
Téléphone : 06 60 53 95 57
Twitter : @IsabellePrigent
Blog : http://isabelleprigent.wordpress.com
Si à l'oral, l'usage tolère des erreurs de langage, l'écrit exige plus de respect de la langue française. Pour vous aider à parfaire la qualité de vos textes, voici 10 fautes de langage à proscrire et un petit mémo récap'.
1. « La multinationale américaine risque, à terme, de gagner quelques millions en rachetant cette filiale. »
Le verbe risquer induit la notion de danger. Cette opération relève plutôt d’une décision stratégique positive. Écrivez alors « peut » ou « projette ».
Direz-vous qu’il « a de fortes chances de rater son bac » ? Malheureusement pour lui, il est plus juste de dire : « Il risque de rater son bac. »
2. « Après que le rédacteur web ait produit des contenus rédactionnels, il peut être amené à intégrer des images ou des vidéos. »
C’est une erreur fréquente. Après que est suivi de l’indicatif ; avant que, du subjonctif. Pour éviter de heurter l’oreille, on peut aussi remplacer cette tournure par un groupe nominal. On dira donc : « Après que le rédacteur web a produit des contenus rédactionnels… » ou « Après la production de contenus rédactionnels, le rédacteur web peut… ».
3. « Puisque le client n’était pas du tout satisfait des multiples versions proposées, la rédactrice dut repartir à zéro. »
On ne repart pas à zéro, mais de zéro !
4. « Sous-traiter la rédaction web permet de palier à un manque de compétence en interne. »
Oui, c’est une bonne idée, mais avec 2 l à pallier – ne confondez pas avec palier (plateforme entre deux volées d’escaliers) ! –, et sans à ! Oui, même chez les meilleurs journalistes, on entend cette formulation, et c’est bien dommage ! Donc, on écrit : « Sous-traiter la rédaction web permet de pallier un manque de compétence en interne. »
5. « En exprimant sa conviction la plus absolue, il a opposé son veto. »
On ne peut pas dire « sa conviction la plus absolue », car il n’y a pas de degré dans l’absolu. « Opposer son veto » est un pléonasme : soit je m’oppose, soit je mets mon veto. Il faut dire : « En exprimant son absolue conviction, il s’y est opposé ». On cherche la petite bête, me direz-vous ? Non, on cherche à être précis. Et en plus, on allège sa phrase !
6. « Cet article est-il compréhensif pour tous ? »
Ça, c’est vous qui me le direz ! En attendant souvenez-vous que compréhensif signifie « indulgent ». Il convient d’utiliser ici compréhensible, qui signifie « intelligible », pour (ou par) tous. Sinon, ça va ? Vous suivez ?
7. « L’agriculture française se fait forte de concurrencer les étrangères. »
L’expression « se faire fort de » est une expression figée dont fort est adverbe, donc invariable. Oui, retenez-le bien, les adverbes sont toujours invariables ! Enfin, à quelques exceptions près… Comme tout qui peut s’accorder. Mais nous y reviendrons.
8. « Enfin, pour finir, essayons d’épurer les comptes. »
« Enfin, pour finir » est un pléonasme. Attention aux sens d’épurer (rendre pur) et apurer (vérifier). Quand ça se joue à une lettre…
9. « Cette femme est omnubilée par son image. »
Cela vous semble juste ? Non ! On écrit obnubiler et non omnubiler. Une astuce ! Pour retenir la bonne orthographe, pensez à sa définition obnubiler = obséder. Les deux mots commencent par ob !
10. « Je me rappelle encore de ses débuts hésitants. »
Ici, on mélange deux constructions, celles des verbes se rappeler et se souvenir. Retenez que l’on se rappelle quelque chose et que l’on se souvient de quelque chose.
Allez, un dernier pour le plaisir !
11. « Faisons le tour de quelques fautes courantes, comme par exemple les fautes d’accord de l’adjectif de couleur. »
Encore une redondance ! Comme et par exemple ont le même sens. Utilisez l’un ou l’autre, à votre guise !
Votre mémo du jour
Bon, vous n’êtes pas trop perdu ? Quoi qu’il en soit, révision ou nouveauté, voici un petit récap’, histoire de se souvenir (!) des bonnes formulations…
Sinon, il y a aussi des barbarismes tolérés par l’usage, OK. Mais quand même, pourquoi écrire candidater ou solutionner quand il y a déjà des mots pour le dire (postuler, résoudre) ? Je pose juste la question…
Pour rappel
Un barbarisme, c’est l’emploi d’un mot altéré ou inapproprié.
Un solécisme est une construction vicieuse.
Un pléonasme est une redondance, une répétition.
Elle se définit "généreuse et joyeuse", j'ajouterai "efficace et bosseuse". Car, après plus de dix ans de collaboration, je peux attester de ces qualités chez Angélique, consultante com en freelance, avec plus de vingt d'expérience en agence. Rencontre avec une free aguerrie avec qui travailler est toujours un plaisir et un gage de réussite.
Qu’est-ce qui te plaît le plus dans ton métier ?
La diversité. Il n’y a pas un client, une mission, qui se ressemble.
Comment définirais-tu ta signature ?
Confiance, générosité et bonne humeur !
Qu’est-ce qui t’inspire ?
Tout. On ne force pas une curiosité, on l’éveille.
Y a-t-il un préjugé ou une image sur ton métier qui t’irrite ?
C’est facile. Aujourd’hui, ça se résume à quelques posts sur les réseaux sociaux !
Faire appel à une consultante com, est-ce indispensable ?
Si l'on considère qu'accompagner un dirigeant en assurant une meilleure visibilité de l'entreprise, en améliorant les relations internes et externes, en trouvant les bons partenaires, en organisant, en mettant en œuvre et en optimisant les budgets… le tout, avec une prise de recul souvent nécessaire, une expérience variée, des compétences et un réseau peut être utile, ma réponse est "oui".
Quel regard portes-tu sur l’avenir de ton métier ?
Il a encore de beaux jours devant lui. Tant qu’il y aura des hommes, il y aura des communicants… Le tout est de savoir s’y prendre !
Quelle a été ta mission ou créa préférée ?
Il y en a eu tellement ! Je ne pourrais pas en citer une particulièrement. J’ai relevé des défis variés avec, à chaque fois, la satisfaction du « produit fini », mais ce que j’apprécie avant tout, c’est le chemin parcouru pour y arriver. C’est la « bonne combinaison » humaine et technique qui fait le résultat !
Ton pire souvenir ?
Des « charrettes » (comme on dit dans le métier de la pub), des non-stop jour et nuit. Sur le coup, c’est stressant, épuisant… mais après, ça reste quand même de bons souvenirs !
Et celle dont tu rêverais ?
Rien de précis, mais tout est possible à qui rêve, travaille et n’abandonne jamais !
Un vœu pour 2023 ?
Travailler encore et encore. Relever de nouveaux défis. Je n’attends pas LA mission, car elles se suivent et ne se ressemblent jamais… et tant mieux !
Pour en savoir +
Angélique Galia-Quilico
Consultante com et marketing
Les #mémorialistes du #DEC sont
en plein rush ! L'heure est à la rédaction de leur mémoire, enfin pour ceux qui doivent rendre leur copie le 28 février!
=> Voici donc 5 conseils pour bien rédiger 🖋 et énoncer clairement votre propos 💬, et in fine, mettre toutes les chances de votre côté pour valider votre #diplôme DEC
:
1. 📖 Respectez votre plan ! Cela semble logique, mais une fois lancé, on peut vite digresser... Et pensez à faire des paragraphes.
2. ✍ Écrivez court ! Privilégiez les mots courts - plus rapidement perçus par le lecteur - et des phrases courtes qui accrochent l'attention. Supprimez donc tout ce qui est
inutile, les expressions vides de sens, les redondances et les adjectifs et adverbes superflus.
3. 💭 Enrichissez votre vocabulaire ! Remplacez le plus souvent possible les verbes "être", "avoir", "faire" et les mots "ceci", "cela" quand vous pouvez être plus
précis.
4. ⛔ Et simplifiez-le pour éviter d'alourdir votre texte. Exit les mots anciens, recherchés ou étrangers, sauf si vous vous adressez à des spécialistes. Évitez les néologismes -
on préfère "simplification" à "décomplexification".
5. 🇫🇷 Enfin, relisez-vous et respectez la langue française! La ponctuation a du sens. N'abusez pas des guillemets, une pratique courante mais inutile pour indiquer au lecteur que
l'on n'emploie pas le mot dans son acception habituelle.
C'est bon? Enfin, si vous sentez qu'une relecture professionnelle s'impose pour peaufiner votre mémoire et accéder à la réussite 🚀 , je peux vous donner un coup de pouce et corriger votre
document dans de brefs délais.
Quand on rédige, qu'il s'agisse d'un mémoire, d'un article de blog ou d'un texte de tout autre format, il arrive un moment où une liste s'impose. On énumère. Un procédé très apprécié, car la lecture est facilitée, et la rédaction aussi. Mais là, vous vous dites : je mets un tiret ? Des majuscules ? Des points ? Et si j'utilise une numérotation ? Détendez-vous, je vous explique tout. Voici, en résumé, les règles recommandées par l'Imprimerie nationale en la matière.
LA RÈGLE
- Le premier mot de chaque partie commence par une minuscule – sauf si vous utilisez une numérotation ou des lettres (a. ; b. ; c. ; etc.)
- Toutes les parties se terminent par un point-virgule, sauf la dernière qui prend un point final
💡 Astuce : en utilisant les deux points, considérez qu’il s’agit d’une même phrase. Donc pas de majuscule à l’intérieur de la phrase.
Exemple
Voici quelques conseils pour rédiger :
-
les répétitions,
-
les lourdeurs,
- les néologismes (mots
nouveaux) ;
4. Relire votre texte.
👉 Bon à savoir : si une partie se compose d’une phrase avec un point suivi d’un groupe de mots, cela n’empêchera pas qu’elle se termine par un point-virgule.
Exemple
Les qualités du mémorialiste :
- esprit d’analyse ;
- aisance relationnelle ;
- persévérance. Le mémorialiste a obtenu un master et effectue un stage de trois années ;
- capacité d’organisation.
⚠️ Recommandations
À vous de jouer ! ... Ou à moi, si cette délicate étape de relecture vous épuise d'avance !