Pour ce nouveau portrait, j'ai un peu remonté le temps. C'était en 2017. J'ai fait la connaissance d'une jeune femme pétillante, qui m'a touchée. Et je voulais vous la présenter...
J'ai rencontré une fée...
Véronique Pignatta, atelier de céramiste et de curiosités
Elle dessinait sur les pages de garde des livres de ses parents et taquinait la pâte à modeler avant de marcher. Pas de doute, Véronique sera céramiste. « Élevée comme un champignon » — c’est elle qui le dit —, elle prend l’habitude de faire ce qui lui plaît. Et ça lui réussit !
Après six mois au lycée de génie civil d’Antibes, Véronique arrête l’école, car ce qu’elle apprend en stage est bien plus enrichissant. Du coup, elle fait le tour des poteries de Valbonne pendant deux étés, accumule connaissances et expériences parce que « ce qu’il y a de mieux pour apprendre et inventer des techniques, c’est le travail de terrain. » Puis, elle a envie de « faire de la terre ». À 20 ans, elle s’installe donc dans son premier atelier à Vallauris, puis dans un autre, et encore un autre, au gré de ses humeurs, de ses envies, car elle est comme ça Véro, elle ne s’impose rien, elle s’écoute. Pas question de transiger avec son art.
De rencontres en succès
Et comme c’est une passionnée, le destin ne s’y trompe pas. Il place sur son chemin les bonnes personnes : celui qui s’est perdu dans son village, tombe sous le charme de ses objets farfelus et l’a fait exposer à Bruxelles ; celle qui vend ses carreaux au Canada ou celle qui expose ses drôles de personnages à Milan où le succès est au rendez-vous. Mais pour Véro, le travail à la chaîne, ce n’est pas son truc. Elle reprend sa liberté.
Univers décalé et poétique
Installée à Nice depuis 2005, elle adore le quartier, s’y sent plus à l’aise que dans tous les villages qu’elle a habités, y trouve une ambiance plus chaleureuse et bienveillante. Elle collabore avec d’autres artistes niçois — Brigitte, créatrice de bijoux ; Emmanuel, bricoleur rêveur ; Valérie, radiophotographeuse – avec lesquels elle partage son univers farfelu, décalé et poétique.
Pour venir à la rencontre du « Chevalier toujours en retard », assister aux « funérailles d’un œuf au plat » (rassemblement de plus de 200 œufs), choisir sa « Tasse d’humeur », essayer la bague « Désolée, j’ai ma bague, je ne peux pas aider » (bague ornée d’une petite bonne femme imposante) ou craquer pour le « Coussin pour poser le somnifère », appelez-la car elle ouvre sa boutique sur rendez-vous. Et ne le manquez pas, car si l’inspiration vous manque pour un cadeau, elle, elle en a à revendre !
Véronique Pignatta - Atelier de céramique lunatique
15, rue Assalit - 04 93 01 76 08
Horaires farfelus (prendre rendez-vous)